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La Grande Ortie (Urtica dioica)

Photo du rédacteur: Véronique RohanVéronique Rohan



Elle pique et elle est envahissante, donc nombreux sont ceux qui s'en débarrassent : l'Ortie subit sa réputation de "mauvaises herbes". Qui n'a pas le souvenir, enfant, de sa piqûre douloureuse sur le peau ? Or, derrière ce système de défense, cette plante dispose de nombreuses vertus ! L'Ortie est utilisée depuis des siècles à des fins médicinales par les herboristes et phytothérapeutes mais aussi en agriculture, en cuisine et même dans l'industrie textile.


Sa richesse se situe dans sa composition : naturellement riche en vitamines (A, B (B2, B5, B9), C, D, E et K), l'ortie est également fortement minéralisée (calcium, potassium, phosphore, magnésium, soufre, fer, zinc, manganèse, sélénium, cuivre). Sa teneur en protéines couvre aussi nos besoins en acides aminés essentiels.


Les deux espèces d’orties les plus connues en phytothérapie sont l'Urtica dioica (Grande Ortie) et l'Urtica urens (Petite Ortie).


Je vous propose de faire plus ample connaissance ici avec la Grande ortie.



SON HISTOIRE

Les propriétés de l’Ortie sont connues depuis l’Antiquité.


Dioscoride (médecin et botaniste grec), Hippocrate (père de la médecine moderne), Galien (médecin grec), Pline l'Ancien (naturaliste romain) l'ont tous reconnue pour ses bienfaits.

Les Egyptiens l'utilisaient pour soulager l’arthrite et les lumbagos en buvant des infusions d’ortie. Sainte Hildegarde (bénédictine, docteur de l"église du XIIème siècle) recommandait son fruit pour traiter les douleurs d'estomac.


Au Moyen-Age, l'Ortie était appréciée aussi pour sa richesse nutritionnelle. Elle était mentionnée dans le Charme des Neuf Herbes (manuscrit anglo-saxon du Xème siècle après JC) nommé le Lacnunga, et qui indique comment utiliser 9 herbes sacrées pour soigner nombreux maux. Avicenne (médecin et philosophe d’origine persane), la recommandait aussi (il vantait son utilité dans les cas de diabète et pour traiter les problèmes circulatoires).


Paracelse (fondateur de la théorie des signatures) accorde une place importante à l’ortie dans ses préparations. En 1737, on la retrouve parmi d'autres plantes dans l'ouvrage d' Elizabeth Blackwell (médecin), "A Curious HerbaI" (conçu pour aider les médecins et les apothicaires à identifier les plantes). La tisane d’ortie fut popularisée au XVIIIème siècle par le médecin de Louis XIV.


Mais sa "reconnaissance" s'est véritablement installée au début du XXème siècle.

De nombreuses études scientifiques ont été menées afin de mieux comprendre ses activités ainsi que ses mécanismes d’action et les pratiques populaires ancestrales ont pu être alors, pour certaines, cautionnées.


Désormais, la Grande Ortie appartient au monopole pharmaceutique. Elle est inscrite sur la liste A des plantes médicinales utilisées traditionnellement, de la Pharmacopée Française XIème édition et sur l’annexe I des plantes dont l’emploi est autorisé dans les compléments alimentaires (17 juillet 2014). Depuis août 2013, la feuille d’ortie apparaît dans la liste des « Mélanges pour tisanes pour préparation officinales » de la Pharmacopée Française (Pharmacopée Française 2013).



SA DESCRIPTION



La Grande Ortie a été décrite pour la première fois en 1753 par le naturaliste suédois Carl Von Linné, fondateur de la nomenclature binominale.

Elle appartient à la famille des Urticacées. Son nom latin est Urtica dioica L..

On la nomme aussi Ortie dioïque, Ortie piquante ou Ortie commune.


C'est une plante herbacée qui mesure entre 50 cm et 1 mètre de haut.


On la trouve en Europe (très répandue en France), en Afrique du Nord, Afrique du Sud, en Asie, dans les régions tempérées et montagneuses et ce jusqu’à 2400 mètres d’altitude, mais aussi en Amérique du Nord et Amérique du Sud. Elle se développe préférentiellement sur les sols ou dans les eaux riches en azote (plante nitrophile) et pousse très facilement à l’état sauvage dans les lieux non cultivés, notamment à proximité ou sur des décombres, dans les friches, sur les talus de gravats, etc. (plante rudérale).


Ses feuilles



Aspect : Elles sont opposées deux à deux et de forme ovale, pétiolées, fortement dentées, à stipules libres et munies de nombreux poils à l’effet urticant (face supérieure). Elles sont en général plus longues que larges.


Couleur : vert profond du à sa richesse en chlorophylle (vert plus clair en dessous).


Le poil : urticant et appelé dard, il comporte une pointe en silice (se plantant comme une aiguille dans l'épiderme), qui se brise comme du verre et qui libère le liquide urticant. Ces poils contiennent en faibles quantités de l'histamine (à l'origine de la sensation de démangeaison), de l'acétylcholine, de la sérotonine (qui irritent la peau) et de l'acide formique (rôle mineur dans l'irritation).



 

Il existe de nombreuses astuces pour soulager les piqûres d’ortie, notamment frotter les cloques avec des feuilles de menthe, de mauve, d’oseille sauvage et surtout de plantain (effet des iridoïdes). Ces plantes doivent être préalablement écrasées ou broyées à la main puisque c’est le suc extrait des feuilles qui soulage (Tissier 2011).

L’ortie perd ses propriétés urticantes une quinzaine d’heures après avoir été coupée.

Elle perd aussi ses propriétés urticantes en séchant, durant la cuisson, mixée crue et sous l’action du vinaigre.

L’histamine et l’acide formique étant solubles dans l’eau, la plante est moins piquante lorsqu’elle est ramassée sous la pluie.

 

Composants :

  • Flavonoïdes (1 à 2 %) glucosides et rutinosides de quercétol, du kaempférol et de l'isorhamnétol,

  • Éléments minéraux (20 %) Calcium, Potassium, Silicium (teneur en Fer 41 mg/100 g),

  • Acides organiques, acides phénoliques,

  • Coumarines,

  • Stérols,

  • Traces de nicotine,

  • Glyco-protéines, acides aminés, lipides, vitamines, sucres,

  • Histamine, sérotonine, acétylcholine et acide formique (dans les poils urticants),

  • Chlorophylle (2,7 %).


Ses racines



La Grande Ortie possède de longs rhizomes rampants et ramifiés qui lui permettent de se propager très facilement.


Composants :

  • Lectines,

  • Polysaccharides (deux glycanes, deux glucogalacturonanes, un arabinogalactane),

  • Stérols,

  • Lignanes,

  • Céramides et acides gras,

  • Autres composés phénoliques, tanins, scopolétol, dérivés phénylpropaniques.


Ses fleurs



Elles sont apétales (sans pétales) et apparaissant de juin à septembre. Réunies en grappes longues et rameuses à l'aisselle des feuilles, elles sont séparées sur des pieds différents selon qu'elles soient mâles ou femelles (d'où le terme "doÏque"). La pollinisation est anémophile.


Les fleurs femelles sont de couleur verdâtre et forment des grappes tombantes.

Les fleurs mâles quant à elles sont de couleur jaunâtre et forment des grappes dressées très ramifiées.

Ses fruits



Dénommés de façon erronée « graines d’ortie », les fruits de l'Ortie sont constitués d’un akène ovale de couleur jaune-brun renfermé dans le périanthe.


Composants :

  • acides gras saturés et insaturés

  • caroténoïdes (β-carotène, lutéine, violaxantine)

  • vitamines

PROPRIÉTÉS et UTILISATION



Propriétés


Dépurative, diurétique et drainante

  • La Grande Ortie peut faciliter le transit intestinal (les études montrent que la chlorophylle a un effet positif et équilibrant sur la flore intestinale).

  • Elle permet d'éliminer les toxines de l'épiderme (ses propriétés alcalinisantes et drainantes permettent de ralentir la production de sébum) et ainsi de lutter contre les dermatoses (acné, eczéma, psoriasis et dartres).

  • La racine d'ortie contient des lignanes, aux propriétés similaires à celles des hormones féminines, qui pourraient expliquer leurs effets sur la prostate (diminution de l'hypertrophie bégnine) et permetttre de lutter contre les troubles mictionnels liés à cette hypertrophie (envies irrépressibles d’uriner et inconfort urinaire de nuit).

  • Facilite la diurèse (excrétion d’urine). L’ortie n’entraîne pas de perte minérale malgré l’augmentation de l’excrétion urinaire.


Reminéralisante, anti-anémique, nutritive

  • Sa teneur en minéraux et oligo-éléments peut avoir un intérêt dans la prise en charge de l’ostéoporose. De par son importante teneur en nutriments essentiels pour les os et les articulations (acides aminés constituants du collagène, calcium zinc, bore, silice, magnésium), l’ortie permet le maintien d’un système musculosquelettique sain.

  • L'Ortie est intéressante pour lutter contre l'anémie : sa teneur en fer parfaitement assimilable, est bénéfique en cas de aux règles abondantes, de coup de fatigue et aide à lutter contre les aux infections.

  • Elle est nutritive par les nombreux minéraux, protéines, vitamines, et chlorophylle qu’elle contient.


Anti-inflammatoire

  • Sa richesse en sels minéraux, en acides caféique et chlorogénique, en sitostérol et en flavonoïdes, peut-être aussi à l’origine de ses propriétés anti-inflammatoires.

  • Les neuromédiateurs de l'inflammation qu'elle contient (l'histamine, l'acétylcholine, la sérotonine) aident aussi à réduire les diverses inflammations.


Astringente (du fait de la teneur en tanins).


Anti-Allergique

  • Son action antihistaminique lutte contre les allergies saisonnières.

Anti-oxydante

  • La présence des vitamines A, C et E, du fer, du zinc, du manganèse, du sélénium et du cuivre contribue à l’activité antioxydante de l’ortie.

Autres propriétés selon certains auteurs

  • Antirhumatismale, antalgique, antimicrobienne, antiulcéreuse, hépatoprotectrice, hypoglycémiante, immunostimulante, hypotensive, galactogène.



Indications


Feuilles

  • Acné modéré, hyperséborrhée

  • Articulations douloureuses,

  • Hyperuricémie,

  • Reminéralisation, ostéoporose,

  • Anémies surtout ferriprives.

  • Asthénies: elle s’avère intéressante pour lutter contre l’affaiblissement de l’organisme lié à un manque ou une carence en minéraux,

  • Activation du métabolisme pilaire,

  • Traitées par lyophilisation, les feuilles peuvent être utilisées pour combattre le rhume des foins , l’urticaire et l’asthme,

  • En bain de bouche, elle serait efficace contre les infections : aphtes, gingivite, angine,

  • Du fait de sa richesse en sels minéraux, elle entre souvent dans la composition de produits destinés à améliorer l’aspect des cheveux et des ongles. mais aucune étude scientifique ne vient étayer cette vertu hypothétique.

Racines

  • Troubles mictionnels des adénomes prostatiques aux stades I et II, et fibromes (action surtout antiproliférative et beaucoup moins hormonale) - soulage la miction en cas d'inflammation bénigne de la prostate.

  • Inflammations des voies urinaires, prévention de la lithiase rénale,

  • Hyperandrogénie féminine.


 

L'avis des autorités officielles (Source : Vidal)


L’EMA (Agence européenne du médicament)


Elle considère comme « traditionnellement établi » l’usage des feuilles d’ortie comme « traitement diurétique complémentaire des infections urinaires » et comme « traitement complémentaire des douleurs articulaires et de la séborrhée », mais se refuse à qualifier l’usage de la racine d’ortie. Concernant l'HBP (hypertrophie bénigne de la prostate), les études ne sont pas concluantes selon elle et , étant une maladie qui doit être traitée médicalement, l'EMA conclut que la racine d'ortie ne peut pas être considérée comme un traitement traditionnel de cette pathologie.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)

Elle reconnaît comme « cliniquement établi » l’usage de la racine d’ortie « dans le traitement des problèmes d’émission d’urine liés à l’HBP légère à modérée, lorsque l’absence de cancer de la prostate est avérée ». Elle considère comme « traditionnel » l’usage de la racine d’ortie comme « diurétique, et pour soulager les douleurs rhumatismales et la sciatique ».


LA COMMISSION E (Conseil consultatif scientifique du ministère de la santé allemand)


Elle reconnaît l’usage des feuilles d’ortie comme « traitement complémentaire des douleurs articulaires et, en tant que diurétique, comme traitement complémentaire des infections et des calculs urinaires ». Elle admet l’usage de la racine d’ortie « dans le traitement symptomatique des troubles de la prostate mineurs ou modérés, en augmentant le flux urinaire et en diminuant la quantité d’urine restant dans la vessie ».


L’ESCOP (Coopérative Scientifique Européenne de Phytothérapie)


Elle reconnaît l’usage des feuilles d’ortie comme « traitement symptomatique de l’arthrose et des douleurs articulaires », et comme « diurétique dans les infections urinaires, malgré l’absence de preuves d’efficacité après administration par voie orale ». Elle admet l’usage de la racine d’ortie « dans le traitement symptomatique des problèmes d’émission d’urine liés aux troubles de la prostate, mineurs ou modérés ».


 

UTILISATION


Il est toujours conseillé de consulter son médecin ou pharmacien avant de commencer l’utilisation d’une plante.


Formes galéniques disponibles


La Grande Ortie est présentée sous différentes formes :

  • Plante sèche

  • Teinture-mère de plante entière

  • EPS de parties aériennes

  • EPS de racines

  • Extrait fluide de plante entière

  • Extrait fluide de racines

  • Extrait sec de racines

  • Extrait sec de feuilles



Précautions d'emploi de la Grande Ortie


  • Les feuilles âgées contiennent du carbonate de calcium, qui s'avère être un irritant pour les reins. Il faut donc éviter la plante adulte, devenue filandreuse (goût désagréable)

  • Consommée à trop forte dose, l'ortie peut réduire les urines (oligurie). Vous pourriez également souffrir d'une petite irritation gastrique. Si malgré vos précautions, vous ressentez ce type de troubles, cessez de consommer de l'ortie, vous ne feriez qu'aggraver la situation.

  • La thérapie de drainage doit être proscrite en cas d’œdème faisant suite à une insuffisance cardiaque ou rénale

  • L’utilisation n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 12 ans à cause du manque de données.

  • Les patients souffrant d’hypertension ou de diabète doivent consulter leur médecin avant d’utiliser des préparations à base d’ortie.

  • Les préparations ne doivent pas être utilisées dans le cas de l’arthrite aigüe, cette pathologie requérant un avis médical.


Interactions pharmacodynamiques

  • L’ortie agit sur la coagulation et pourrait théoriquement interférer avec les anticoagulants, surveillance en cas d’association,

  • Addition d’effets avec les diurétiques,

  • Risque d’augmentation de la lithiémie par réabsorption du lithium au niveau du tubule rénal.



Utilisation autres que médicinales


Fertilisant


Qualifiée de « mauvaise herbe » par les non initiés, l’ortie mérite pourtant sa place dans le jardin.


  • Elle favorise la croissance des petits végétaux, en particulier de ceux qui sont fragiles. Elle stimule la floraison de la plupart des plantes aromatiques,

  • Elle peut être considérée comme un véritable agent écologique pour l’environnement : elle recycle et assainit,

  • Quand elle est coupée jeune et enfouie à faible profondeur permet d’améliorer la structure des sols pauvres et secs,

  • Elle peut également être incorporée dans le compost pour activer la transformation des déchets organiques en humus et ainsi obtenir un compost de meilleure qualité,

  • C'est un agent de lutte contre les ravageurs : la coccinelle va venir pondre sur ses feuilles en avril . Les larves ainsi formées trouveront sur l’ortie tous les nuisibles qui composent leur régime alimentaire. Les coccinelles de la génération suivante migreront ensuite sur les plantes cultivées arrivées à maturité qui pourraient à leur tour être envahies par des nuisibles.


Purin d’ortie



L'ortie permet la fabrication de purin d'ortie, par macération d’orties hachées dans de l’eau ou du purin pendant quelques jours à l’abri de la lumière. Il sert de fongicide, d’insecticide et d’activateur ou de régulateur de croissance des végétaux.

Cette préparation souvent transmise oralement est connue de longue date par les agriculteurs et les jardiniers soucieux de l’environnement.



La vente et l’utilisation du purin d’ortie a fait l’objet de polémique. Longtemps interdite en France, sa vente est de nouveau autorisée le 18 avril 2011 dans le cadre du plan Ecophyto 2018, qui prévoit de diminuer la quantité de pesticides chimiques utilisés de 50 % d’ici 2018. Cet arrêté autorise la vente du purin d’ortie en tant que préparation naturelle peu préoccupante à usage phytopharmaceutique. Il retrouve ainsi son autorisation de mise sur le marché selon la recette et condition mentionnée en annexe de cet arrêté.

Le 11 septembre 2014 l’Assemblée Nationale adopte la « Loi d’avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la forêt ». L’objectif de cette loi est toutes les préparations naturelles qui favorisent la croissance des plantes et les aident à mieux résister à certaines maladies, aux insectes voire aux stress climatiques, soient reconnues et étiquetées « biostimulants ».

L’obtention d’une AMM n’est donc plus nécessaire pour ces préparations.


Cuisine


Les jeunes feuilles d’orties peuvent être consommées crues hachées ou broyées, par exemple en salade, ou cuites comme les épinards. L’ortie est aussi consommée comme légume dans différents plats (gratins, soupe, potée, quiche…). Il est aussi possible de saupoudrer la poudre d'ortie sur vos plats (assaisonnement).


Le pouvoir urticant de la plante disparaît lorsque celle-ci est hachée, cuite ou séchée. A noter : la plante fraîche est majoritairement composée d’eau. Dans la plante sèche, l’eau est évaporée, elle est donc plus concentrée en principes actifs, à l’exception des vitamines.


En smoothie ou en infusion, la poudre d'ortie bio contribue à votre vitalité.


 

Smoothie à l'ortie

  • 50gr d'ortie fraîche ou 20g d'ortie en poudre (à moduler suivant vos goûts)

  • 250ml de lait végétal (amande, riz, avoine, etc.)

  • 1 banane

  • Entre 100 et 200g de fruits rouges (mélange de fruits, fraises, framboises, cranberries, etc.). Plus vous en mettrez, plus le smoothie sera épais.

  • Un citron (intégrez le jus et le zeste)

  • Un peu de vanille liquide

  • 1 cuillère à soupe de miel

 

Utilisation textile


La Grande Ortie a longtemps été et continue toujours à être utilisée de nos jours pour l’usage textile. Elle produit 6 à 8 % de fibres. ll lui est attribué le surnom de « soie végétale ».

L’extraction de cette fibre naturelle et biodégradable est peu polluante.



 


AUTRES PLANTES à NE PAS CONFONDRE avec la GRANDE ORTIE



Lamier Blanc

D'autres espèces de plantes possèdent une ressemblance avec les orties et sont appelées "fausses orties" ou "orties mortes". Elles appartiennent au genre Lamium (les lamiers) de la famille des Lamiacées. Ces plantes comestibles se distinguent des vraies orties à leurs feuilles non stipulées, leur tige à section carrée et à leurs fleurs colorées zygomorphes aromatiques. La différence la plus importante est que ces plantes ne sont pas urticantes, et sont pour la plupart aromatiques.



 



Et pour finir ce tour d'horizon sur la Grande Ortie, voici pour ceux que cela intéresse, comment faire sa propre poudre d'ortie maison :






Vous pouvez ramasser l’ortie vous-même pour en profiter gratuitement. Veillez à ce que la zone soit propre, non souillée par des déjections animales ou des produits chimiques.


  • Équipez-vous de gants ou de papier journal, d'une paire de ciseaux, et d'un panier.

  • Pour la ramasser sans vous piquer, essayez de la prélever par en-dessous (les micro-aiguilles contenant le produit urticant se trouvent sur le dessus des feuilles)

  • Il est déconseillé de faire glisser les feuilles le long de la tige pour aller plus vite, la qualité de votre poudre en sera amoindrie. Coupez les tiges sur place, puis découpez une à une les feuilles au ciseau une fois que vous êtes rentré chez vous.

  • Vous pouvez ensuite les laver soigneusement, pour ne pas abîmer les feuilles.

  • Égouttez-les puis de disposez-les sur des feuilles de papier journal dans un endroit sec, pour entamer la phase de séchage. (Privilégiez un endroit sec comme un grenier ou, à défaut, une pièce qui ne prendra pas l'humidité).

  • Le séchage s'effectue en minimum 1 semaine. Plus les feuilles seront sèches, plus il sera facile de les transformer en poudre.

  • Pour réduire vos feuilles en poudre : utilisez votre petit mixeur à persillade, et incorporez petit à petit vos feuilles d'ortie sèches.

  • Conservez le produit dans un récipient non exposée à la poussière.







Sources et références :

- https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01232406/document - https://www.biodiversitylibrary.org/item/10361#page/6/mode/1up

- https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes/ortie-dioique-urtica-dioica.

- https://docnum.univ-lorraine.fr/public/SCDPHA_T_2005_DRAGHI_FRANCINE.pdf

- wikiphyto.fr

- https://www.editions-tredaniel.com/les-vertus-de-lortie-p-3673.html

- https://www.assemblee-nationale.fr/14/ta/ta0402.asp

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